Table ronde sur la santé des écosystèmes et la santé humaine

Le 26 mars dernier était organisée, à la Maison du Développement Durable à Montréal, une conférence avec le panel scientifique de la Fondation David Suzuki.
Parmi les experts présent, le Dr François Reeeves (cardiologue à Laval) rapportait des données plus qu’intéressantes et pertinentes à mon goût.
Il mentionnait qu’avant l’ère industrielle, avant la révolution industrielle du XIXe siècle, les maladies cardio-vasculaires N’EXISTAIENT quasiment PAS…!!! Le prévalence présentait un pourcentage très bas; alors qu’en 2008 les maladies cardiovasculaires représentaient, à quasi-égalité avec le cancer, la première cause de décès au Canada (données de Statistiques Canada).
Les récentes études scientifiques montrent une influence grande du milieu dans lequel nous vivons sur notre métabolisme. Vivre dans un milieu grandement minéral (comprenez pierres, béton, bitume, etc), autrement dit urbain et fortement dépourvu de végétation, augmente les risques de maladies cardio-vasculaires des habitants.
Le Dr Reeves faisait référence à une autre étude qui compare les habitants des villes et ceux en région. La différence dans la prévalescence était faible; seulement 6% de moins pour les personnes vivant proche de la nature. Mais la mortalité de ces personnes atteintes était inférieure de 25% à ceux vivant en ville.
En résumé: nous savons depuis plusieurs années que les campagnes ne sont malheureusement pas épargnées par la pollution, notamment la pollution atmosphérique des villes a tendance à étendre sa zone au-delà de ses limites et venir « contaminer » la campagne.
Mais malgré cela, il existe une différence dans la qualité de l’air et dans de nombreux autres facteurs, et les maladies cardiovasculaires n’y échappent pas. Nous pouvons donc dire que de vivre dans un milieu plus végétal ne réduit pas forcément le risque de développer une maladie cardiovasculaire, mais diminue non négligeament le risque d’en mourir!
D’où l’importance de nos choix de nos modes de vie. Trois options s’offrent à nous: continuer comme auparavant, déménager en région ou militer pour un verdissement des villes! À vous de choisir 🙂
D’ici quelques décennies à peine, la grande majorité de la population mondiale vivra en ville. Il est donc important de se préoccuper, de s’invertir dès maintenant pour un avenir plus durable et harmonieux de la ville avec l’homme. Il existe des initiatives dans ce sens, comme le projet ZinZen du Jour de la Terre ou encore, à plus grande envergure et plus durable, le projet de Ceinture Verte autour de Montréal.