les premiers gestes en cas de crise
Il faut tout d’abord que je pose un cadre (sécuritaire) pour les recommandations qui vont être exposées ici. Les conseils qui suivent ne s’appliquent bien évidemment pas aux blessures graves, aux plaies ouvertes, aux traumatismes importants surtout si l’intégrité physique de la personne est atteinte et/ou qu’il y a eu perte de connaissance, par exemple. Dès que le cas semble grave ou que vous avez le moindre doute, il est impératif de suivre les recommandations habituelles de santé et d’en référer à un membre du corps médical, au moyen du 911 ou du 811 (en fonction de la gravité de la situation).
La liste des outils à la disposition de tous est grande, il existe de nombreuses choses à faire. Cet article présente ceux que je recommande à mes patients, car ils sont très facilement réalisables! Et je pense que ce doit être l’un des critères les plus importants, surtout quand on est « en crise ». Alors voici des gestes simples à poser quand la douleur vous prend.
le froid = lutte contre la douleur et l’inflammation (antalgique et anti-inflammatoire)
S’il s’agit d’une douleur spontanée, qui apparaît d’elle-même sans raison apparente, le premier outil pour atténuer la douleur est le froid (sous la forme d’une poche de glace). Le froid va dans tout les cas anesthésier la zone douloureuse en « gelant » les nerfs. De plus, le froid commencera à lutter contre l’inflammation, notamment en empêchant la dilatation des vaisseaux sanguins. Dans le cas d’une entorse de cheville ou de genou, il participera à prévenir un oedème trop important, qui deviendrait problématique.
le chaud = détente les tissus mous (muscles, fasciae, aponévroses, organes digestifs, etc)
Le chaud a pour principal effet la détente des tissus mous (c’est-à-dire tout ce qui n’est pas de l’os). Mais il faut être prudent, car sur une douleur de type inflammatoire pure, il peut l’exacerber. Mettre un sac magique chaud sur de l’arthrite, par exemple, revient à jeter de l’huile sur le feu… Car l’inflammation peut être vue comme « du feu dans les tissus ». La marche à suivre est donc de faire un test: placer le sac magique chaud sur la zone douloureuse ou tendue pendant 2 à 3 minutes puis enlevez-le; si la douleur n’a pas été augmentée et que vous commencez même à ressentir un certain relâchement, chauffez à nouveau le sac et replacez-le sur la zone à traiter pour toute la durée de son action (environ 15 minutes). Vous pouvez répéter l’opération plusieurs fois par jour.
la respiration = se mettre en cohérence cardiaque
Pratiquer plusieurs sessions de cohérence cardiaque dans la journée. Il est conseillé de le pratiquer AU MINIMUM 3 fois par jour; mais n’y ayant pas de contre-indication, plus vous le pratiquerez, plus grand seront les résultats (10min aux 2h en phase aiguê de crise serait un bel objectif). Et je rappelle qu’une bonne respiration se focalise dans le ventre.
l’exercice du serpent = délie les tensions rachidiennes
… du coccyx au crâne! Cet exercice sans danger et sans douleur est idéal tant au quotidien qu’au curatif. Dans une application curative (ce qui nous intéresse ici), il est recommandé de le pratiquer plus longtemps et plus souvent. Dans le cas d’un bas de dos légèrement douloureux, une pratique d’une trentaine de minutes peut en venir à bout. Dans le cas d’un dos « vraiment barré », il est tout d’abord important d’y aller avec la douleur; cet exercice doit être pratiqué sans douleur. Deuxièmement, les muscles de la colonne vertébrale étant spasmés, il ne serait pas judicieux de leur en demander trop d’un coup. Je recommande donc de pratiquer l’exercice du serpent à une faible amplitude (de petits mouvements) et par sessions répétées de 5 minutes, espacées de 2h. La fréquence et l’intensité de l’exercice augmentant avec la mobilité retrouvée, la douleur étant toujours le guide, le garde-fou!
Voici 4 outils naturels très puissants, lorsque bien utilisés! Ils sont simples, peu coûteux à mettre en place (voire gratuit) et peuvent considérablement vous améliorer la vie lorsque survient une crise…
Vous pouvez toujours utiliser la pharmaceutique habituelle: antalgiques, anti-inflammatoires, décontracturants musculaires, etc. Demandez l’avis d’un pharmacien. Les gels anti-inflammatoires, notamment, peuvent être utiles et plus précis dans leur action.
Un dernier remède, qui appartient à la médecine homéopathique et qu’il est bon d’avoir en réserve chez soi, l’arnica. Cela existe sous deux formes complémentaires: en granules et en gel. Il est recommandé dans les chocs physiques que reçoit le corps (chute, choc, etc). Vous en trouverez dans la plupart des pharmacies et les magasins d’aliments naturels. La posologie est indiquée à l’intérieur; la concentration s’exprime en « CH », elle doit être basse (inférieure à 10). La définition de l’arnica dit: «soulage les bleus de l’âme et du corps». En effet, en forte concentration (30CH), ce remède peut aider pour les bleus de l’âme, comme lors d’un deuil, par exemple. À vous renseigner…