Origines et définition de l’Ostéopathie

«L’ostéopathie est une médecine manuelle, préventive et curative, dont l’objectif est de participer à rétablir ou maintenir la santé.  Elle repose à la fois sur des principes philosophiques ostéopathiques, la science et l’art de la palpation».

(tiré du site du Registre des Ostéopathes du Québec)

 

Origines 

        L’ostéopathie a été fondée dans les années 1870 par un médecin américain, le Docteur Andrew Taylor Still (ci-dessous), qui ouvrit son propre collège de médecine ostéopathique en 1892.

Andrew Taylor Still (1914), fondateur de l’Ostéoapthie

        À cette époque, on étudiait plus particulièrement les relations entre les structures myofasciales, soient les muscles et leurs enveloppes, les articulations et le fonctionnement des différents autres systèmes du corps humain. Très rapidement par la suite, les Docteurs William Garner Sutherland et Harold Magoun, élèves du Docteur Still, ont élargi le travail ostéopathique et ses applications thérapeutiques aux différentes composantes du crâne.  Ils établirent les bases du mécanisme respiratoire primaire (MRP).

        Le Docteur Martin Littlejohn lui, aussi élève de Still, choisit d’approfondir l’aspect physiologique de l’ostéopathie et il fonda la première école ostéopathique sur le territoire européen, en Angleterre.

        Depuis, au cours des décennies, de nombreux autres collèges sont apparus à travers le monde, dont : France, Belgique, Allemagne, Australie, Nouvelle-Zélande, Israël, Russie, etc., et au Canada.

 (tiré du site du Registre des Ostéopathes du Québec – voir la page Contacts)

 

 

Définition

On peut dire de l’ostéopathie qu’elle répond à deux grands mots-clef: le MOUVEMENT et la GLOBALITÉ.

La globalité tout d’abord:

L’ostéopathie s’inscrit, à mon sens, dans la continuité de nombreuses et plus anciennes médecines, que l’on peut regrouper sous l’appellation «d’approches thérapeutiques holistiques» ou «médecines traditionnelles». L’ostéopathie peut donc considérée comme «une médecine alternative et complémentaire».

L’approche holistique se caractérise par une vision globale, où l’individu est appréhendé comme un tout, uni et cohérent, où chaque partie, chaque sphère, chaque système de l’organisme est en interrelation avec les autres.

Ainsi l’ostéopathe ne sectorise jamais le problème à une seule région du corps; il cherche plutôt les mécanismes dysfonctionnels qui ont conduit à la mise en place du déséquilibre causant la souffrance. Il s’efforcera toujours à rechercher la cause du problème, afin d’y apporter une solution durable, sans pour autant négliger le confort du client.

Le mouvement:

L’ostéopathe travaille sur tous les tissus du corps: les os et leurs surfaces articulaires, les ligaments, les tendons, les muscles, les fascias (enveloppes fines et translucides des muscles), les aponévroses (membranes de cloisonnement du corps, superficielle, moyenne et profonde), les vaisseaux (artères, veines, système lymphatique), les nerfs, les organes digestifs, les méninges, les membranes intracrâniennes, le cerveau, les fluides, etc… (vous l’aurez compris, la liste est longue!).

Par son toucher subtil et fin et par des tests précis, l’ostéopathe recherche des perturbations dans la mobilité des tissus, et ceci à différentes amplitudes de mouvement. En effet, la palpation peut évaluer les mouvements majeurs comme la rotation externe d’une épaule, les mouvements mineurs entre les surfaces articulaires de deux vertèbres ou les micro-mouvements, presque imperceptibles (de quelques millièmes de millimètres), perçus entre les os du crâne, dans les viscères, etc.

L’ostéopathe cherchera alors à restituer, par diverses manipulations, une bonne mobilité aux tissus impliqués dans les perturbations, de manière à ce que l’organisme dispose -comme une horloge avec ses engrenages- de tissus bien ajustés et mobiles, afin de créer un équilibre harmonieux et confortable.

Voilà la «mission» que l’ostéopathe doit remplir à chaque rdv. Quand un client se présente, comprendre où il en est, comment son organisme s’est organiser, tant bien que mal, pour continuer à fonctionner malgré les tensions accumulées au fur et à mesure (traumatismes physiques et psychiques, le stress, une mauvaise alimentations, etc), comprendre quels chemins il a empruntés et parfois, dans quel impasse il s’est logé. Puis proposer à l’organisme une solution pour sortir de cette impasse, retrouver la voie de l’équilibre harmonieux et consommant peu d’énergie.

C’est aussi en cela que l’ostéopathie est une médecine préventive: elle est capable, même si la personne ne souffre pas vraiment de douleur perceptible, d’apprécier si l’équilibre mis en place est bon à long terme, ou s’il puisse trop dans les réserves vitales de la personne.

L’analogie avec le moteur de voiture est appropriée pour cette notion: en sur-régime ou en sous-régime, il consomme trop! Nous sommes tous différents, et chacun a son régime optimum, celui où avec un minimum de carburant le rendement est maximum.

Soyez écolo avec vous-même!