«l’Ostéopathie face aux plus démunis»

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Introduction de

«L’Ostéopathie face aux plus démunis»

par Laurent Fraigneau D.O

Thèse soutenue devant jury le 8 Septembre 2008 pour l’obtention du diplôme d’Ostéopathe D.O

 

«Depuis quelques années les conflits sociaux se font plus pressants et la condition des « sans-abri » revient sur le devant de la scène (cf: l’action des Enfants de Don Quichotte). Et enfin le grand public de comprendre que le problème ne se réduit pas à la question du logement, malgré la constante et réductrice focalisation faite par la société.

Les structures d’aides aux sans-abri l’ont bien compris, face à la complexité du problème la réponse apportée doit être globale. C’est pourquoi le Foyer Notre-Dame des Sans-Abri propose différents services complémentaires, témoins de la continuité de la démarche (accueil d’urgence de jour, de nuit, lits de repos, soins médicaux, accompagnement social, travail et logement de réinsertion). Et c’est à travers cette approche globale que l’ostéopathie rencontre des interlocuteurs privilégiés.

Ce mémoire est le fruit d’une démarche de terrain qui nous a paru primordiale en cette période de fin d’étude, avant de commencer à exercer. Expérimenter la pratique de l’ostéopathie au sein d’une équipe pluridisciplinaire (médecins, infirmiers, aides-soignants, kinésithérapeutes, éducateurs et travailleurs sociaux) fût une expérience enrichissante et grandissante. Mesurer notre pratique aux hommes isolés et aux enfants des familles accueillis au Foyer nous mît en face de nos limites et nous poussa à les dépasser. Ce mémoire n’est pas une étude clinique mais le témoignage d’une expérience ostéopathique au sein d’une structure d’accueil de sans-abri à Lyon.

Le but de cette expérience est de montrer si le traitement ostéopathique peut apporter un confort aux personnes sans-abri. Cela permettra d’élargir encore plus son champ d’action. Les patients souffrent quasiment tous de maux physiques et psychiques diverses et méritent un traitement ostéopathique adéquate et identique à celui de l’ensemble de la population.

A travers cette expérience, j’ai essayé de me positionner en tant que futur thérapeute. Plusieurs questions se sont alors posées :

– Que devient le corps chez les sans-abri, quelle place prend-il ?

– Quelle est la place de l’ostéopathie dans la prise en charge des sans-abri ?

– Quelle action dans le temps ?

Ce travail est le témoignage d’une expérience particulière et relate l’approche que nous avons eu et faite de ce milieu, afin de pouvoir servir de base de travail pour ceux qui prendront la relève. Il ne se veut bien évidemment pas exhaustif, mais veut proposer quelques pistes de recherches dans lesquelles avancer pour trouver la voie de l’ostéopathie dans ce cadre particulier».