le stress ancestral

Dans cet extrait de Médium Large sur Radio Canada, Boucar Diouf (conteur et docteur en océanographie) explique les effets
du stress sur l’organisme.
Le point très intéressant, je trouve, est à la fin quand il explique que sous l’effet du stress prolongé, les fonctions digestive et reproductrice sont affectées dans leur fonctionnement.
La digestion est le reflet direct de notre mode de vie, la paroi digestive interne est un organe en contact direct avec notre environnement, par l’alimentation et les micro-organismes présents autour de nous. Pas étonnant que cette sphère digestive soit responsable de tant de déséquilibres dans notre organisme! De ce que je peux constater dans ma pratique, je situerais autour de 70 le pourcentage de maux du système locomoteur trouvant leur origine dans la sphère digestive. Comme le dit ce proverbe de médecine chinoise: «l’alimentation est la première des médecines».
Je ne saurais recommander à tout le monde d’accorder un grand soin à son alimentation, tant dans la qualité des produits que dans la façon de les consommer. La qualité est bien évidemment l’un des premiers critères sur lesquels il faut veiller (privilégier dès que possible les aliments organiques et DE SAISON); ayez toujours à l’esprit que les constituants de votre organisme proviennent de l’alimentation; autrement dit, «vous êtes ce que vous mangez». La quantité et l’équilibre dans l’assiette sont tout aussi importants. Et enfin la façon dont nous mangeons; «vivre dans le moment présent» c’est aussi accorder l’importance, l’espace-temps nécessaire au repas. Pour finir l’aspect alimentation, n’oubliez pas que notre corps est composé à 65% de molécules d’eau, donc soyez aussi attentif à la qualité de l’eau que vous buvez! Et buvez-en suffisamment 😉
Pour reprendre les explications de Boucar Diouf, notre organisme est exposé à des concentrations trop élevées de cortisol (hormone issue des glandes surrénales). De la même manière que l’adrénaline est l’hormone en réponse à un stress ponctuel (le « coup de boost » nécessaire pour faire face rapidement à une situation dangereuse), le cortisol est l’hormone du stress à long terme. Une hypersécrétion chronique de cortisol a des répercussions très vastes et nocives (voir l’article correspondant).
Dans son exposé Boucar Diouf soulève un point très intéressant, en rappelant que lors d’une situation de stress intense l’organisme va prioriser certaines fonctions, notamment l’activité cérébrale (pour analyser la situation et prendre des décisions rapidement), les réflexes (pour réagir) et l’apport sanguin dans les muscles (mobiliser les troupes pour être prêt à combattre ou fuir). Mais d’autres grandes fonctions pâtissent de cette situation exceptionnelle: la digestion et la reproduction apparaissant vraiment secondaires à ce moment-là.
D’où l’idée que le stress à long terme a pour conséquence directe de perturber ces deux fonctions, en agissant de manière plus subtile et discrète, mais tout aussi redoutable! Et donc d’en déduire que nos modes de vie, parfois bien loin de l’équilibre, sont des causes directes à de nombreux problèmes de fertilité et débalancements de la sphère digestive (responsable à son tour de la majorité des maux physiques que nous pouvons ressentir).
Toujours les mêmes conseils: respirer (voir cohérence cardiaque), bouger en se servant de son corps (par des activités physiques), ralentir votre rythme de vie! De la même manière que l’eau ou la nourriture, la sérénité est un élément vital de notre vie, si on la veut longue et bien portante!
Et pour les couples qui veulent procréer, commencez par ralentir votre rythme, lâchez-prise sur « la performance », le résultat et savourez le processus 😉